Le père de Tom Aspinall dénonce le déséquilibre criant entre les salaires et les dangers du MMA

Publié : Mardi 2 septembre 2025 03:56:33 205

Le père de Tom Aspinall dénonce le déséquilibre criant entre les salaires et les dangers du MMA

Andy Aspinall estime que les combattants d'élite sont largement sous-payés en MMA. Il met en lumière l'écart colossal avec les rémunérations de la boxe et considère qu'une incursion dans ce sport serait une option lucrative à ne pas négliger.

Fiche combattant -> Tom Aspinall


À peine sacré champion incontesté des poids lourds de l'UFC, Tom Aspinall voit déjà son père et entraîneur, Andy Aspinall, dessiner les contours de son avenir, avec des perspectives qui pourraient bien dépasser le cadre de l'octogone. Dans une récente intervention, ce dernier n'a pas caché son intérêt pour une éventuelle incursion dans le monde de la boxe, motivée par des raisons purement financières. Il estime que les sommes en jeu dans le noble art sont sans commune mesure avec celles offertes en MMA, même pour un athlète au sommet de sa catégorie.

Avant de songer à d'autres horizons, la priorité reste la défense de son titre. Tom Aspinall est attendu le 25 octobre prochain à Abu Dhabi pour l'UFC 321 , où il affrontera le Français Ciryl Gane. Ce combat marque un nouveau chapitre pour le Britannique, après la longue période d'incertitude liée à l'ancien champion Jon Jones, dont la retraite en juin dernier a officiellement promu Aspinall. Le plan, selon son père, est de maintenir un rythme soutenu, avec l'espoir d'un autre combat dès janvier, si possible en tête d'affiche d'une carte en Angleterre.

Le cœur du discours d'Andy Aspinall réside cependant dans une critique acerbe des salaires pratiqués à l'UFC. Il dénonce un écart qu'il juge abyssal. « L'UFC ne paie pas ce genre de sommes », affirme-t-il, en comparant avec la boxe. « Je ne vois pas pourquoi quelqu'un d'aussi talentueux que Tom ne devrait pas recevoir une part de cet argent, alors que les boxeurs gagnent cent fois plus. » Il met en perspective la rémunération de son fils avec celle d'autres sportifs professionnels, comme les joueurs de football américain, soulignant qu'il ne touche qu'une « infime fraction » de leurs gains pour un métier infiniment plus dangereux.

Cette vision pragmatique s'étend à sa perception même du succès. Pour Andy Aspinall, le statut de champion du monde n'a rien changé. « C'est son travail », explique-t-il. « S'il était couvreur, j'espérerais qu'il soit un bon couvreur. C'est juste ce qu'il fait. » Cette philosophie humble ancre la carrière de son fils dans la réalité d'un métier à risques, dont l'objectif ultime n'est pas l'accumulation de titres, mais la préservation de son intégrité physique.

Finalement, la plus grande victoire aux yeux de son père serait de voir Tom Aspinall se retirer du sport en pleine santé. « Je saurai que nous avons réussi quand il en sortira en bonne santé. C'est tout ce qui m'importe », confie-t-il. Il assure qu'il ne serait pas dérangé si son fils décidait d'arrêter sa carrière dès demain, car l'essentiel est ce qu'ils accomplissent ensemble et la vie de famille qui l'attend avec ses trois enfants. La véritable réussite, pour le clan Aspinall, se mesurera à l'aune du bien-être, bien après que les gants auront été raccrochés.


Source : MMA Fighting