Joseph Morales, nouveau champion de “The Ultimate Fighter”, livre ses premières impressions après sa victoire à l'UFC 319

Publié : Lundi 18 août 2025 08:09:35 81

Submergé par l'émotion, le combattant des poids plumes se confie sur ce moment qu'il attendait depuis longtemps, considérant cette victoire comme l'aboutissement d'un rêve, lui qui a découvert ce sport en regardant cette même émission avec son père.

UFC 319 (Chicago)

Suite à sa victoire convaincante face à Alibi Idiris à l'UFC 319 , qui le sacre vainqueur de la dernière saison de “The Ultimate Fighter”, Joseph Morales peinait à trouver ses mots. Pour lui, ce triomphe représente l'accomplissement d'un rêve et une forme de boucle bouclée, puisque c'est cette même émission, regardée il y a des années avec son père, qui a allumé en lui la flamme pour les arts martiaux mixtes. Conscient d'être peut-être le dernier vainqueur de l'histoire du programme, il a savouré ce moment avec une émotion palpable, se sentant porté par un sentiment indescriptible.

Durant l'interview d'après-combat, Joseph Morales a offert une analyse lucide de sa performance. Il était convaincu, bien avant d'entrer dans l'octogone, de posséder des avantages techniques clairs sur son adversaire, que ce soit en striking ou au sol. Un coup de coude asséné lors de la première phase au sol lui a confirmé que la victoire était à sa portée. Sur les conseils de son coin, il a maintenu une pression constante, empêchant Alibi Idiris de développer son jeu. Il a senti son adversaire faiblir, et la soumission par étranglement lui a semblé n'être qu'une formalité, un "jeu d'enfant" selon ses propres termes.

Cette victoire revêtait une importance particulière sur le plan personnel. Pour la toute première fois, sa femme, sa mère et son fils aîné étaient présents pour le voir combattre à l'UFC. Il a confié avoir un rituel consistant à pleurer avant chaque combat, une manière pour lui de faire la paix avec les risques inhérents à ce sport. Le simple fait de pouvoir partager cette expérience avec sa famille était, à ses yeux, une victoire en soi. C'était un hommage aux sacrifices consentis par ses proches, notamment sa mère qui le conduisait à l'entraînement, et à son père, qui l'a initié à ce sport et le regardait fièrement à distance.

Loin de se contenter de ce succès, Joseph Morales voit plus grand. Il a clairement annoncé que cette victoire marquait le début de sa course vers le titre de la catégorie des poids plumes. Il affirme avoir réalisé le camp d'entraînement le plus difficile de sa carrière, se sentant plus proche que jamais de son plein potentiel physique et mental. Déterminé à ne pas perdre son élan, il souhaite rester très actif et envisage un retour dans l'octogone dès le mois d'octobre ou novembre. Son objectif est d'enchaîner les combats, idéalement tous les trois mois, pour se rapprocher de son but ultime : la ceinture de champion.

Le combattant n'a pas manqué d'exprimer sa profonde gratitude envers les mentors qui ont jalonné son parcours. Il a souligné le rôle crucial de Chael Sonnen, son coach durant The Ultimate Fighter, qu'il considère comme une figure quasi paternelle, un "oncle" qui l'a constamment soutenu par ses messages et ses encouragements. Il a également partagé une anecdote touchante sur sa première rencontre avec Urijah Faber, figure emblématique de la Team Alpha Male, qui lui avait signé son kimono de jiu-jitsu alors qu'il n'était qu'un enfant, un souvenir qu'il chérit encore aujourd'hui.

Au-delà de sa carrière, Morales pense à l'exemple qu'il souhaite laisser à ses deux fils. Il espère qu'ils retiendront de son parcours une leçon de persévérance et qu'ils développeront une "mentalité de champion" dans tous les domaines qu'ils choisiront d'explorer. Il a d'ailleurs déjà inscrit son fils aîné à une compétition de jiu-jitsu, voyant dans le sport un excellent moyen de créer des liens et de transmettre des valeurs fondamentales. Pour Morales, se battre, c'est aussi construire un héritage pour la génération future.