Israel Adesanya détaille son usage des psychédéliques et de la thérapie pour rester au sommet à l'UFC

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Israel Adesanya a longtemps semblé tout maîtriser à l’intérieur de la cage, mais c’est en dehors qu’il a dû apprendre à faire face à des défis bien plus complexes. Alors qu’il gravissait les échelons à l’UFC, culminant avec deux règnes de champion des poids moyens, Adesanya a dû composer avec une pression psychologique constante et des moments de profonde remise en question.

Lors d’une récente intervention dans le podcast Pound 4 Pound, Adesanya a levé le voile sur deux outils majeurs qui l’ont aidé à traverser ces épreuves : les psychédéliques et la thérapie. « Le combat contre Alex Pereira à Miami,J’ai fait trois grandes séances avec des champignons psychédéliques sous la douche, qui m’ont permis de me recentrer pleinement et d’atteindre un état de concentration profonde. », a-t-il révélé. Il décrit ces expériences comme des moments de profonde connexion avec lui-même, des instants où il avait l’impression de toucher une dimension plus intime de son être. Il se souvient avoir écrit sur son miroir : « Le plus grand comeback de l’histoire de l’UFC, réalisé par moi », un mantra motivant immortalisé en vidéo.

Adesanya ne précise pas exactement quand ces prises de psychédéliques ont eu lieu durant la semaine du combat de l’UFC 287 , où il a récupéré la ceinture face à Alex Pereira par un KO retentissant au deuxième round. Ce duel était le quatrième acte d’une rivalité intense, Pereira ayant remporté deux victoires en kickboxing et le premier affrontement en MMA. Ce succès a marqué un tournant pour Adesanya, qui a enfin pu prendre sa revanche sur son adversaire historique.

Bien avant ce combat décisif, Adesanya avait compris qu’il lui fallait un accompagnement psychologique solide. Dès ses débuts à l’UFC en février 2018, où il s’était illustré par un KO spectaculaire contre Rob Wilkinson, il avait ressenti un vide malgré les récompenses et la reconnaissance. « Je suis rentré chez moi après mon premier combat à l’UFC, j’avais gagné six chiffres plus un bonus de 50 000 dollars, tout le monde parlait de moi, j’étais au sommet... et pourtant je me sentais vide, je ne comprenais pas », a-t-il confié.

C’est ce malaise qui l’a poussé à entamer une thérapie. Adesanya décrit une sorte de « crash émotionnel » qui survenait après chaque pic d’adrénaline, une chute brutale qui le laissait désemparé. La thérapie lui a permis d’identifier ces schémas et d’apprendre à se recentrer après les combats. « La thérapie m’a donné des outils pour retrouver mes repères, pour ne pas rester chez moi à broyer du noir sans raison », explique-t-il.

Sa carrière exemplaire à l’UFC – incluant des victoires marquantes contre Anderson Silva, Kelvin Gastelum, Robert Whittaker, et six défenses de titre consécutives en poids moyens – a été jalonnée par ce travail intérieur constant. Même au sommet, Adesanya est resté lucide sur les dangers de l’ego et de la quête incessante de gloire. « Il y a plus dans la vie que le combat », affirme-t-il. Conscient des pièges qui guettent certains champions qui peinent à tourner la page, il a toujours eu pour principe de ne pas devenir dépendant de la lumière des projecteurs.

Pour Adesanya, les psychédéliques ne sont pas une fuite mais un outil ponctuel de développement personnel, lui permettant de « retirer les œillères » et d’explorer des perspectives nouvelles. « Même des edibles (produits comestibles au cannabis), tu peux aller très loin dans ton introspection si tu t’autorises à le faire, avec méditation », partage-t-il.

Loin d’être une simple anecdote, ce parcours témoigne de la complexité du métier de combattant à l’UFC : au-delà de la force physique et de la technique, c’est un véritable combat intérieur qui se joue. Israel Adesanya, par sa transparence, offre une vision sincère des moyens nécessaires pour durer au plus haut niveau tout en préservant sa santé mentale.

Source : MMA Fighting