Les combattants français à l’UFC : entre gloire, fierté et nouvelles ambitions Publié : Lundi 13 octobre 2025 66 La France à la conquête de l'UFC. Découvrez les parcours de Ciryl Gane, Manon Fiorot et Benoît Saint Denis, symboles d'une nation qui, après des années d'interdiction du MMA, vise désormais les ceintures mondiales et impose son style. Pendant longtemps, la France regardait le MMA de loin, interdite d’en organiser, spectatrice d’un sport jugé trop brutal. Aujourd’hui, les rôles se sont inversés. Les drapeaux tricolores s’élèvent dans les octogones du monde entier, les noms français résonnent aux quatre coins de l’UFC, et les fans savent qu’une nouvelle génération est en train d’écrire une histoire solide, pleine de sueur, d’orgueil et de rêves plus grands que nature. Ciryl Gane : le technicien tranquilleTout commence souvent par lui quand on parle de la France à l’UFC. Ciryl “Bon Gamin” Gane, originaire de La Roche-sur-Yon, est devenu une vitrine du MMA français sans jamais perdre son calme. Sa manière de combattre — précise, fluide, élégante — a changé la perception du poids lourd moderne. Pas besoin de coups sauvages ou de trash talk : Gane avance avec le sourire, presque détaché, comme s’il faisait de la musique. Son parcours est unique. En quelques années à peine, il a décroché la ceinture intérimaire des poids lourds, affronté des monstres comme Francis Ngannou et Jon Jones, et malgré les défaites, il reste là, dans le top, à une respiration du sommet. Ce qu’il symbolise va au-delà du sport : c’est la preuve qu’un Français peut régner dans la catégorie la plus crainte de l’UFC, en imposant son propre style — calme, technique, et d’une efficacité chirurgicale. Manon Fiorot : l’ascension sans détourChez les femmes, Manon Fiorot a pris la route inverse : celle de la discrétion d’abord, puis de la domination silencieuse. “The Beast” n’est pas une simple promesse, elle est une menace concrète pour le titre poids mouche. Venue du karaté, elle a transformé sa précision en une machine à points, un jeu de jambes presque mécanique et une confiance qui ne cesse de grandir. Quand elle parle de ses ambitions, c’est clair : elle veut être championne. Pas dans un futur vague, mais bientôt. Et la France est derrière elle, parce qu’elle incarne cette nouvelle génération de combattantes qui n’attendent plus qu’on leur donne la permission de rêver. Nassourdine Imavov : le calme avant la tempêteDerrière son visage fermé et ses réponses mesurées, Nassourdine Imavov cache une intensité rare. Né au Daghestan, grandi en France, il représente cette double culture du travail et de la stratégie. Son style ? Calculé, clinique, presque froid. Mais sur le ring, la précision devient art. Il a déjà battu des noms établis, flirté avec le top 10 des poids moyens, et il ne compte pas s’arrêter là. À seulement vingt-neuf ans, il semble encore loin de son pic. Ce qu’il veut, c’est le titre. Et avec l’expérience accumulée au MMA Factory (le gym parisien qui a produit une génération entière de talents), rien ne semble hors de portée. Benoît Saint Denis : la guerre comme moteurEt puis il y a Benoit Saint-Denis, peut-être le plus brut, le plus intense de tous. Ancien militaire des forces spéciales, il combat comme il a vécu : sans peur, sans retenue. À chaque entrée dans la cage, il porte cette énergie presque sauvage, un mélange de discipline militaire et de rage contrôlée. Son combat contre Matt Frevola, terminé par un KO expéditif à New York, a marqué les esprits. Non seulement il gagne, mais il le fait avec une férocité que peu d’adversaires peuvent encaisser. Aujourd’hui, Saint Denis est vu comme le visage du renouveau français : un type sans artifice, déterminé, prêt à tout pour aller chercher l’or. Un pays qui rattrape le temps perduPendant des années, le MMA a été interdit en France, bloqué par des débats politiques absurdes. Ce retard a freiné la progression des athlètes locaux, les forçant à s’exiler ou à s’entraîner dans l’ombre. Mais depuis la légalisation en 2020, le pays a explosé. Les salles se multiplient, les galas se remplissent, et l’UFC Paris est devenu un rendez-vous immanquable. Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est une revanche. Les combattants français ne sont plus des outsiders. Ils sont respectés, attendus, parfois même craints. Et cette reconnaissance ne vient pas seulement du talent, mais de la mentalité. Celle d’un peuple qui s’est battu pour exister dans un sport où il n’était pas invité au départ. Les ambitions futuresAlors, où tout cela mène-t-il ? À des titres mondiaux, évidemment. Ciryl Gane veut revenir pour prouver qu’il peut battre Jon Jones. Manon Fiorot vise la ceinture contre Alexa Grasso ou Valentina Shevchenko. Imavov veut briser la hiérarchie des poids moyens. Et Saint Denis rêve d’amener la ceinture lightweight à Paris. Mais au-delà des titres, c’est la légitimité que les Français cherchent encore. Être vus non pas comme les “bons élèves du MMA européen”, mais comme des références mondiales. Et ils en prennent le chemin. La France, nouvelle terre de combatCe qu’on ressent dans les salles aujourd’hui, c’est une effervescence que le foot ou le rugby n’ont plus. Le MMA parle à une génération différente : plus directe, plus visuelle, moins attachée aux codes anciens. Et les combattants français sont devenus les visages de cette énergie. À Paris, Marseille, Lyon, Lille — partout — de nouveaux clubs ouvrent. Des enfants de douze ans s’entraînent déjà en rêvant de marcher sur les traces de Gane ou Fiorot. Et ça, c’est le vrai changement : le rêve n’est plus américain. Il est français. En guise de conclusionLa France a mis du temps à arriver dans l’arène, mais elle y est maintenant, pour de bon. Avec du talent, du caractère et cette fierté tranquille qu’on reconnaît entre mille. Les prochains champions de l’UFC parleront peut-être français. Et quand ce jour viendra, on se souviendra des pionniers — ceux qui ont accepté les coups, les défaites, les critiques, juste pour que le drapeau tricolore flotte au-dessus de la cage. Et si vous cherchez à suivre leurs parcours avec des conseils et pronostics détaillés, regardez vers ces combattants : ils ne se contentent pas de participer, ils changent la définition même de ce que signifie être un athlète français. |
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