Après Abu Dhabi et Perth, l’Azerbaïdjan s’ajoute à la liste des pays payant des millions pour recevoir l’UFC

L’UFC étend sa stratégie mondiale d’expansion économique en officialisant son tout premier événement en Azerbaïdjan, prévu à Bakou le 21 juin prochain. Derrière cette nouvelle destination, un moteur financier désormais fondamental dans le modèle de croissance de l’organisation : les frais de site.

Les frais de site, ou site fees, sont des montants versés directement par les villes, régions ou gouvernements pour accueillir un événement UFC. Ces sommes conséquentes garantissent non seulement la venue de l’organisation, mais également des retombées médiatiques et économiques majeures pour les territoires concernés. C’est ce modèle que l’Azerbaïdjan a adopté pour entrer sur la carte mondiale du MMA.

Mark Shapiro, président de TKO Group Holdings, la société mère issue de la fusion entre l’UFC et la WWE, a révélé que l’accord avec Bakou s’élève à plusieurs millions de dollars. Bien que le montant exact n’ait pas été dévoilé, il s’agirait d’un engagement financier similaire à ceux déjà observés à Abu Dhabi ou Perth. Ces destinations ont payé des sommes significatives pour accueillir à plusieurs reprises l’UFC, dans le cadre d’accords pluriannuels.

« En juin, nous allons à Bakou pour plusieurs millions. Ce ne sont pas des événements organisés au coin de la rue à Kansas City », a déclaré Shapiro lors de la conférence mondiale JP Morgan Technology, Media and Communications. Il a également souligné que chaque événement est sélectionné avec une logique économique en priorité : « Le retour sur investissement est notre moteur principal. »

Cette politique de site fees s’inscrit dans une dynamique plus large. Depuis la création du groupe TKO, l’UFC et la WWE maximisent les synergies en organisant parfois plusieurs événements dans une même ville pour capter davantage de subventions et générer un impact médiatique démultiplié. C’est ce qui s’est produit récemment à Kansas City, où un week-end commun UFC-WWE a servi de modèle de rentabilité.

Shapiro a également mis en avant l’impact économique de ces événements, citant le cas de WrestleMania 41 à Las Vegas qui aurait généré 320 millions de dollars de retombées pour la ville. Selon lui, une équipe entière de TKO est désormais dédiée exclusivement à la recherche de nouvelles opportunités de ce type dans le monde entier.

Avec ce premier événement en Azerbaïdjan, l’UFC poursuit donc sa politique d’expansion internationale guidée par des logiques financières de plus en plus assumées. La stratégie “pay to play” semble s’imposer comme l’un des leviers majeurs de croissance de l’organisation dans les années à venir.

Source : MMA Fighting